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La participation des universitaires au processus de construction/reconstruction de l’espace public au Cameroun


HP Pokam

Abstract

Il existe dans la plupart des pays africains une faiblesse de l'unité et de l'intégration de la société nationale. L'Etat est l'acteur dominant, soucieux d'inspirer une unité et une intégration nationales dont l'existence n'est pas toujours évidente. Il détient dès lors le pouvoir politique, économique et social et demeure le principal agent de l'ordre et du changement. L'université, créée surtout au lendemain des indépendances, apparaît comme un précieux instrument de la politique des pouvoirs publics. Au Cameroun plus précisément, où elle est considérée comme le symbole de l'indépendance si chèrement acquise, l'université est commise pour contribuer à former et à consolider la conscience nationale et pour être un facteur de développement en fournissant les cadres adaptés aux besoins de main-d'oeuvre et susceptibles de devenir des agents de développement. Les textes de création des nouvelles universités de 1993, de même que ceux sur l'orientation de l'enseignement supérieur, assignent également à l'institution universitaire d'autres missions telles que la diffusion du progrès et de la démocratie, la promotion du bilinguisme. Dès lors, on comprend aisément pourquoi l'université et ses agents s'engagent et investissent toutes les sphères de l'espace public camerounais. L'article tente de déterminer, à travers l'analyse des différentes interactions qui se nouent entre les universitaires (entendus ici comme enseignants) et l'espace public depuis la création de l'université  fédérale en 1962, le processus par lequel ces universitaires participent à la construction/reconstruction de cet espace. Il insiste surtout sur la sphère politique dans laquelle les universitaires semblent plus engagés pour déterminer leur poids exact au sein de cette sphère et le type d'intellectuel auquel ils appartiennent.

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eISSN: 1024-0969