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Vulnérabilité et stratégies endogènes de conservation des plantes utilisées dans le traitement du diabète dans les communes de Glazoué et Savè au Centre-Bénin


Iboukoun Fidèle Lawin
Obafemi Arnauld Fernand Laleye
Onodjè Pierre Agbani

Abstract

Le prélèvement excessif des organes de plantes à des fins médicinales constitue un facteur de menace sur la phytodiversité. Cette étude réalisée dans les communes de Glazoué et Savè au Centre-Bénin, a pour objectif d’évaluer la vulnérabilité et les stratégies endogènes de conservation des plantes utilisées dans le traitement du diabète. A cet effet, des enquêtes ethnobotaniques ont été effectuées auprès de 126 personnes dont 35 femmes et 91 hommes. Les entretiens ont porté sur l’inventaire des plantes antidiabétiques; les différents organes utilisés et commercialisés et les stratégies endogènes de conservation desdites plantes. La méthode d’Evaluation Rapide de Vulnérabilité a été utilisée. Les résultats obtenus montrent que 144 plantes sont utilisées dans le traitement traditionnel du diabète. Trois niveaux de pression ont été distingués. Les niveaux 1 (espèces peu menacées) et 2 (espèces menacées) sont les plus représentés avec respectivement 71 et 41 espèces. Les espèces très menacées (niveau 3) sont au nombre de 18. Parmi celles-ci, Kigelia africana est l’espèce la plus menacée avec un score de 16 points. Au nombre des stratégies endogènes de conservation pratiquées, on note la conservation au champ (21 espèces concernées) et la conservation dans les jardins de case (34 espèces). 75 espèces ne bénéficient d’aucun mode de conservation. En définitive, l’étude a permis d’identifier les plantes antidiabétiques menacées, prioritaires pour la conservation.

Mots clés : Gestion durable, enquêtes ethnobotaniques, plantes médicinales


Journal Identifiers


eISSN: 1997-342X
print ISSN: 1991-8631