Main Article Content

La teneur en iode du sel de cuisine consommé à Lubumbashi et le statut iode des personnes vulnérables: cas de femmes enceintes de milieux défavorisés


Bienvenue Ilunga Banza
Jean Baptiste Simbi Lumbu
Philippe Donnen
Eugène Kabange Twite
Daniel Mikobi Kwete
Costa Mwadianvita Kazadi
Jean Okolonken Ozoza
Laurence Habimana
Prosper Muenze Kayamba Kalenga
Annie Robert

Abstract

Introduction: la consommation du sel faiblement iodé peut engendrer des troubles divers liés à la carence iodée Ce travail a pour objectif d'évaluer la teneur en iode du sel consommé à Lubumbashi et de déterminer le statut iodé des femmes enceintes, cible privilégiée de la carence iodée. Méthodes: une étude transversale descriptive a été consacrée à une analyse iodométrique d'iode dans 739 échantillons de sel collectés dans les ménages et marchés de Lubumbashi en 2014. Précédemment, l'iode urinaire a été déterminé par la technique de minéralisation au persulfate d'ammonium chez 225 femmes enceintes reçues en consultation du 15 mars 2009 au 25 avril 2011. Résultats: notre enquête a révélé 47,5% des échantillons de sels de cuisine adéquatement iodés (15 à 40 ppm), 36,9% d'échantillons faiblement iodés, 7,4% d'échantillons trop riches en iode et 8,1% des échantillons non iodés. La disponibilité en iode du sel de cuisine analysé était globalement de 54,9%, se trouvant nettement en dessous des normes OMS (90%). En mesurant l'iode urinaire chez la femme enceinte, la carence iodée (iode urinaire <150 µg/l) a été observée dans une proportion de 52%. Conclusion: la faible disponibilité en iode du sel consommé à Lubumbashi pourrait être responsable d'une grande proportion de la carence iodée observée chez la femme enceinte, ce qui expose celle-ci aux risques majeurs des troubles dus à la carence en iode.

The Pan African Medical Journal 2016;23

Journal Identifiers


eISSN: 1937-8688