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Migration spontanée de projectile intracrânien : Cas clinique et revue de littérature


E Broalet
A Jiba
DN Oka
H N'da
A Haidara
AK Mounouni
VB Zeze

Abstract

Les plaies craniocérébrales par arme à feu sont graves et souvent  mortelles. Leur fréquence est en relative augmentation en Côte d’Ivoire depuis 2002, du fait de l’insécurité grandissante dans une situation de guerre. Leur prise en charge est controversée et, dans certains cas,  l’extraction du projectile n’est pas possible. La migration intracrânienne du projectile est une résultante possible de cette attitude conservatrice. Nous
rapportons le cas de K.A. 3 ans, sans antécédent particulier, victime d’un traumatisme crânien par arme à feu (balle perdue) lors des événements du 25 Mars 2004. Il s’agissait d’une plaie craniocérébrale  frontale sans notion de perte de connaissance initiale. A l’admission, l’examen neurologique était normal. La porte d’entrée était frontale sous forme d’une plaie punctiforme, qui a été suturée. Le scanner initial montrait le projectile dans la région frontale paramédiane droite avec contusion  cérébrale en regard, n’autorisant pas un traitement chirurgical. Neuf mois après, le scanner de contrôle objectivait la migration postérieure du  projectile, dans la région occipitale. L’extraction chirurgicale avait été réalisée le 9 Février 2005 avec évolution postopératoire satisfaisante. La migration du projectile peut être à l’origine d’aggravation neurologique secondaire. La particularité de cette observation est l’absence de signe  neurologique avant et après la migration. D’où l’intérêt de réaliser une imagerie en préopératoire immédiat même en l’absence de signe  neurologique évocateur.


Mots Clés : Traumatismes crâniens, arme à feu, migration de corps  étranger, enfant.


Craniocerebral gunshot wounds are severe injuries, generally fatal. There is a relative increase of these in Ivory Coast since 2002, due to a growing insecurity of a country in war situation2. The surgical coverage is debated and in often cases, there is no extraction of the missile. Thus, the possible intracranial migrating of the bullet retained appears as a result of this  conservative attempt. The case report is about K.A. 3 years old, without medical history, victim of a stray bullet head injury during events of 2004,
March 25th 2. It was about a frontal craniocerebral gunshot wound without loss of consciousness. The initial neurological assessment was normal at the admission. The entry site was frontal as a small wound stitched after. The CT-scan showed the missile in the right paramedian frontal region with a brain bruise opposite; no surgical indication retained. Nine months later, the CT-scan control showed a posterior migration in the occipital region. The surgical removal was made successfully on February 9th, 2005 such
as post-operative states.Neurological escalation may occur during the intracranial migrating of a missile. The non escalation before and after the migration makes peculiar this case report. This underline the importance of preoperative immediate imaging, quite important in craniocerebral gunshot wound care although neurological symptoms.

Key words: cranial injuries, firearm, foreign body migration, child.


Journal Identifiers


eISSN: 1997-3756
print ISSN: 1997-3756