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When Is ‘Techno-talk’ a Fatal Distraction? ICT in Contemporary Development Discourse on Africa


Jìmí O Adésínà

Abstract

The last two-and-half decades have seen a resurgence of neo-modernisation  thinking, which is most evident in the imageries of modernity that infuse the  dominant contemporary development discourse on Africa. The discussion on Information and Communication Technology (ICT) has become a signifier of that development mindset and the alleged solution to Africa’s development problems. In this paper, we argue that while ICT offers tremendous potentials, its use in the current dominant development discourse tends to confuse the appearance of things with their essence. It fails to address the multidimensional nature of the development crisis and impediments that have developed in the last twenty-five years, and is in danger of reproducing elements of perverse growth identified in first two decades of post-colonial development experience. In failing to address how  twenty-five years of neoliberal vivisectomy compounded Africa’s development  crisis, the ICT techno-talk is in danger of becoming a distraction. It becomes a fatal distraction where its discourse diverts attention from the key elements of this vivisection and its consequences. Fundamental to rethinking Africa’s development, the paper argues, is connecting the dots: the relationship between development crisis and debt peonage, aid-dependency, the retreat from the public (social) policy domain, and the dissonance between the regional development objectives and  current trade regimes. Critical to sustainable ICT, specifically, and development broadly is reinventing the public domain. We use the state of higher education on the continent to illustrate this, and the imperative of endogeneity.

Ces deux dernières décennies et demie ont vu la résurgence d’une forme de pensée caractéristique de la néo-modernisation,  très visible à travers l’imaginaire de la modernité dont est imprégné le discours contemporain dominant sur le  développement africain. Le débat sur les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) est devenu un symbole de cette mentalité du développement ainsi que la supposée solution aux problèmes de développement de l’Afrique. Cet article affirme que même si les TIC offrent d’énormes potentialités, leur usage au sein de l’actuel discours dominant sur le développement conduit à un amalgame entre l’apparence et l’essence du phénomène du développement. Ils n’apportent pas d’explication appropriée à la nature multidimensionnelle de la crise de développement qui s’est accrue ces vingt-cinq dernières années. Pire, les TIC risquent de reproduire les mêmes éléments d’une croissance malsaine qui avaient été identifiés lors des deux premières décennies de l’expérience de développement post-colonial. En fermant les yeux sur les vingt-cinq années de vivisectomie néolibérale qui ont rendu plus aiguë la crise de développement de l’Afrique, le techno-discours sur les TIC  risque fort de nous mettre de la poudre aux yeux. Les TIC sont en passe de nous distraire fatalement de l’essentiel, car le discours sur lequel ces technologies sont basées risque fort de divertir notre attention des éléments clés de cette vivisection et de ses conséquences. Afin de mieux repenser le développement de l’Afrique, il faudrait rassembler les pièces du puzzle: rétablir une relation entre la crise de développement et l’endettement, la dépendance envers l’aide extérieure, le retrait du domaine de la politique (sociale) publique et la dissonance entre les objectifs de développement régional et les régimes commerciaux actuels. Nous nous inspirons de la crise au sein de l’enseignement supérieur africain, afin d’illustrer ceci, de même que l’impératif d’endogénéité.

 


Journal Identifiers


eISSN: 0850-3907