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Agriculture, bois de chauffe et déforestation de la colline de Bas-Oubangui en Centrafrique : comparaison des coûts et bénéfices


E M Bessane

Abstract

Les questions de dégradation des ressources naturelles renouvelables et plus spécialement celles relatives aux étendues forestières deviennent de plus en plus préoccupantes. La forêt de la colline de Bas-oubangui en Centrafrique n’est pas épargnée par ce phénomène. Elle a amorcé sa dégradation en 1977 qui s’est aggravée avec la crise politico-militaire que le pays a connue de 1996 à 1998 causant ainsi une perte de 582 ha, soit 63,6% de la surface initiale, au profit principalement de l’agriculture et de la coupe du bois de chauffe. Cette dégradation a provoqué notamment une hausse des températures qui atteignait 42°C à Bangui en 2000 alors que la température sur l’ensemble du territoire varie entre 20°C et 35°C. L’objectif de l’étude est de comparer les coûts, perçus par les populations de Bangui, relatifs à la destruction de la forêt de Bas-oubanguien Centrafrique aux bénéfices d’une utilisation productive agricole et de bois de chauffe. Les coûts révélés par les populations sont déterminés par l’application de la méthode d’évaluation contingente pour un programme de protection. Les coûts de gestion ont été évalués par rapport aux subventions allouées pour la protection de cette forêt. Enfin les bénéfices générés par la production agricole et le bois de chauffe ont été évalués par rapport à la surface forestière détruite. Les estimations conservatrices évaluent ainsi le coût d’un programme de préservation à 137.460 FCFA par ha et par an, le consentement à payer des populations à 315.140 FCFA et les bénéfices de la production agricole et du bois de chauffe à 86.000 FCFA, ce qui ne justifie pas la dégradation de la forêt de Bas-Oubangui.

Mots-clés : agriculture, bois de chauffe, déforestation, colline de Bas-Oubangui, Centrafrique.

Agriculture, cutting firewood and the destruction of the forest of Bas-Oubangui in the Central African

The issues of the destruction of renewable natural resources and more relative to the deterioration of the forest area are becoming more and more concern. The hill of the forest of Bas-Oubangui in the Central African is not spared by this phenomenon. It began it destruction in 1977 which has worsened with the political and military crisis that the country experienced from 1996 to 1998 causing a loss of 582 ha, or 63.6% of the initial surface area, mainly in favour of agriculture and cutting firewood. This destruction has caused such a rise of the temperatures that reached 40°C in Bangui in 2000 while temperature on the whole territory is between 20°C and 35°C. The objective assigned to the study is to compare the costs, discerned by the populations of Bangui, relative to the destruction of the forest of Bas-oubangui in the Central African to the profits of a productive use like agriculture and fire wood. The costs revealed by the populations have been determined by the application of the contingent assessment method for a protective program. The management costs have been valued in relation to the subsidies allocated for the protection of this forest. Finally the profits generated by the agricultural production and the fire wood have been valued in relation to the destroyed forest area. The conservative evaluations value the cost of a preservation program at 137460 FCFA by ha and per year, the consent to pay for the populations at 315140 FCFA and the profits of the agricultural production and the fire wood at 86000 FCFA, what doesn't justify the deterioration of the forest of Bas-Oubangui.

Keywords : agriculture, firewood, destruction of the forest, hill of Bas-Oubangui, Central African.



Journal Identifiers


eISSN: 1813-548X