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Approche diagnostique des interventions culturales dans les bas-fonds rizicoles de la Côte d\'Ivoire


A Toure
C Mahaman
M Bekker
D Johnson

Abstract



Le riz de bas-fonds, en Afrique de l\'Ouest, est cultivé dans des systèmes de production qui peuvent être différenciés à la fois par la zone agro-écologique, le niveau de maîtrise de l\'eau et l\'objectif de production. Une forte variabilité des rendements est un dénominateur commun à tous ces systèmes. Quantifier et expliquer cette variabilité, devrait permettre d\'améliorer les recommandations agronomiques et de mieux cibler les interventions techniques. Pour se faire, des travaux de diagnostic ont été menés en Côte d\'Ivoire dans 166 rizières localisées dans trois zones agro-écologiques et différenciées par la maîtrise de l\'eau. Les rendements du riz ont varié entre 0,1 et 7,4 t/ha. L\'aménagement des bas-fonds a engendré une hausse des rendements moyens de 1,6 t/ha dans les rizières sans diguettes à 2,9 t/ha dans les rizières avec une maîtrise partielle ; et ceci jusqu\'à 4,0 t/ha dans les périmètres irrigués, sans néanmoins en diminuer la
variabilité. La simple construction de digues semble être un aménagement suffisant pour la riziculture de subsistance dans les zones rurales de savane (régions de Boundiali et Korhogo) et de forêt à pluviométrie bimodale (région de Gagnoa ). En forêt, à pluviométrie monomodale (région de Danané), avec ses vallées fréquemment engorgées, un aménagement, pour être efficace doit inclure des structures de drainage. Ceci limite la profitabilité d\'un tel investissement aux zones périurbaines (accès au marché). La solution pour une amélioration de la production dans les bas-fonds déjà aménagés, semble être la mise en application des interventions agronomiques à temps. Ceci concerne le sarclage précoce et l\'application d\'engrais azoté dans les systèmes, avec maîtrise partielle de l\'eau. Dans les bas-fonds aménagés avec bonne maîtrise de l\'eau, les pratiques agronomiques à effectuer à temps concerneront le repiquage de jeunes plantules, le fractionnement de l\'engrais azoté et l\'apport d\'engrais phosphaté
In West Africa, production systems for lowland rice are differentiated by agro-ecological zones, water control and the production objectives. Yield gaps between the different systems are very common. Quantifying and
understanding those gaps, will improve and guide the agronomic practices. To fulfill those objectives, on farm diagnostic surveys were undertaken in Côte d\'Ivoire on 166 lowland rice fields located in three agro-ecological zones according to water control factor. Rice grain yields varied between 0.1 and 7.4 t ha-1. With a large variation, lowland development in fields without bunding led to yield increase in an average of 1.6 t ha-1. For fields with partial water control, the yield reached 2.9 t ha-1. The average highest yield was attained in irrigated fields. In rural savana areas (Boundiali and Korhogo) and bimodal guinea forest zones (Gagnoa), bund construction was enough to sustain a subsistence rice production. In monomodal guinea forest area (Danané), with deep and convex valleys prone to inundation , emphasis should be put on drainage structures. The drawbacks of those investments which are profit orientated, are their limitation to the peri-urbans areas
(access to markets). In improved and developed lowlands, yield increases are achieved with good timing of agronomic practices. In lowland with partial water control structure, good agronomic practices are early weeding and nitrogen fertilizer application. In fully water controled lowlands, the agronomic practices to perform are transplanting very young seedlings, splitting nitrogen fertlizer and applying phosphate fertlizers.
Keywords: Adventices, aménagement, azote, fertilisation, Oryza sativa, riz, Côte d'Ivoire.

Agronomie Africaine Vol. 17 (3) 2005: pp. 219-225

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eISSN: 1015-2288