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Esclavage et libération chez Goyemide. L'arme de la parole<BR><BR>Goyemide on slavery: the liberating power of the word


Françoise Ugochukwu

Abstract

This article looks at Etienne Goyemide's novel, Le Dernier survivant de la caravane, a mythical foundation story set in the last years of the 19th century, which records an episode of the northern slave trade in Bandaland, RCA, and throws some light on the African roots of the northern slave trade. It considers the narrative to evaluate its relation to East African history and show the impact of displacement on the villagers' individual and collective identity. It highlights the violence of the cultural clash as expressed in the style and structure of the novel, and reveal the liberating power of the spoken word in a novel written like an oral epic, which presents an unusual mix of narration, speeches, songs, chants, folktales and legends. The concluding episode – the slaves' escape and foundation of a new village – is shown as the accomplishment of the patriarchal vision proclaimed and nurtured on the way. Goyemide (1942 – 1997), an all-rounded writer, who won the Competition for the best francophone short story on several occasions, is rather unknown outside the Central African Republic. This study hopes to show the relevance of his work.

Keywords: Africa, Central African Republic, slave trade, Goyemide, Novel

Résumé

Cet article considère le roman d'Etienne Goyemide, Le Dernier survivant de la caravane, récit de fondation mythique qui remonte aux dernières années du dix-neuvième siècle pour faire revivre un épisode de la traite négrière nord-africaine qui affecta le pays banda, en éclairant les racines africaines du trafic esclavagiste. Cette étude du récit évalue son rapport à l'histoire de l'Afrique de l'Est et révèle l'impact des migrations forcées sur l'identité individuelle et collective des villageois. Elle met en lumière la violence des conflits culturels tels qu'ils s'expriment dans le style et la structure du roman, et démontre la puissance libératrice de la parole proférée dans un texte écrit comme une épopée orale et présentant un mélange inhabituel de narration, de discours, de chants et de psalmodies, de contes et de légendes. L'épisode final, qui décrit la fuite des esclaves et la fondation d'un nouveau village, est présenté comme l'accomplissement de la vision patriarcale proclamée et soutenue tout au long du roman. Goyemide (1942 – 1997), écrivain éclectique, dont les nouvelles ont plusieurs fois été primées dans l'espace francophone, est peu connu hors de la République centrafricaine. Cette étude a pour ambition de montrer l'intérêt de son œuvre.

Mots clés: Afrique, République centrafricaine, esclavage, Goyemide, roman

Annales Aequatoria Vol. 26, 2005: 437-449

Journal Identifiers


eISSN: 0254-4296