Caractérisation des rejets des eaux usées dans la communauté urbaine de niamey

Abstract

La diversification de petites unités industrielles installées à quelques kilomètres du fleuve Niger a concouru à accroître la production des eaux usées dont la gestion pose de véritables problèmes environnementaux dans la Communauté Urbaine de Niamey (CUN). L’étude des rejets des eaux usées à travers des enquêtes auprès des grands producteurs des eaux usées de la ville, des mesures de débits et des analyses au laboratoire ont permis de caractériser les eaux usées en ce qui concerne, leurs différentes sources, les quantités et les différents produits qui s’y trouvent, les moyens d’évaluation de la pollution au sein des industries, le débit et leurs paramètres physico-chimiques. Les résultats obtenus ont montré qu’un volume de 4987 m3 d’eaux usées est produit par jour dans la CUN. Ces eaux usées proviennent des activités domestiques et industrielles. L’analyse physico-chimique révèle que ces eaux sont fortement polluées. En effet, la valeur de la DCO est largement au dessus des normes, elle varie de 352 à 97684 mg/l. La concentration en ions ammonium est aussi au-delà des normes admises, elle est comprise entre 2 et 2600 (NH4+) (mg/l). Par contre, ces eaux sont faiblement chargées en ions ortho phosphates (moins de 0,18 mg/l). Cette situation d’ensemble a des répercussions sur la qualité des eaux du fleuve, qui constituent la source d’approvisionnement en eau potable de la ville, sur la faune et la flore qui y habitent. Ainsi, il est urgent de mettre en place un dispositif opérationnel de suivi et de contrôle régulier de la pollution dans un contexte législatif en vigueur.

Mots clés : Eaux Usées, Pollution, Fleuve Niger, Paramètres physico-chimiques, Niamey.