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Variations saisonnières des populations de mirides du cacaoyer dans la région de l’Indénié-Djuablin en Côte d’Ivoire


NN Kouame
FK N'Guessan
HA N'Guessan
PW N'Guessan
Y Tano

Abstract

Objectifs : Les dégâts causés par les mirides dans les cacaoyères constituent l’une des préoccupations majeures des producteurs en Côte d’Ivoire. La présente étude a été réalisée pour déterminer les périodes de fortes pullulations de ces insectes nuisibles dans la région de l’Indénié-Djuablin, une importante zone de production cacaoyère en Côte d’Ivoire
Méthodologie et résultats : L’étude a été menée dans les cacaoyères des producteurs de la région de l’Indénié-Djuablin en 2009-2013. Les variations des populations des mirides ont été évaluées par échantillonnage 2 fois par mois à l’aide de la technique de bâchage. Cette technique a consisté à étaler des bâches de 16 m² de superficie à l'aplomb de 12 cacaoyers repérés dans une zone infestée par les mirides. Les cacaoyers ainsi repérés et bâchés sont traités avec un insecticide homologué (Califan super 40 EC) à forte dose et les mirides sont dénombrés sur les bâches 5 heures après le traitement, à chaque passage
d’échantillonnage. Les données de pluviométrie et de température ont été collectées également deux fois par jour (matin et soir) à la station de Recherche du Centre National de Recherche Agronomique à Abengourou. Les résultats ont révélé la présence de 4 espèces de mirides dans la région. Il s’agit de Sahlbergella singularis, Distantiella theobromae et Bryocoropsis laticollis, communément appelé punaises ou poux du cacaoyer, et Helopeltis spp. désigné sous le nom de moustique du cacaoyer. Sahlbergella singularis s’est avérée l’espèce prédominante (95,6%). L’analyse de la courbe de pullulation des mirides de 2009 à 2013 a révélé une seule période de pullulation dans la région qui s’étend de Juillet à février chaque année, avec un pic de population en septembre ou en août selon les années. Par ailleurs, on note que la pullulation des mirides commence pendant les périodes pluvieuses et s’arrête progressivement avec les périodes sèches. A l’inverse, la relation entre les variations des populations des mirides et la température n’était pas évidente. Cependant, les périodes de forte pullulation semblent coïncider avec les températures les plus basses de l’année, la population décroit progressivement à partir de février et mars lorsque la température est plus élevée.
Conclusion et application : Cette étude a permis de connaitre les différentes espèces de mirides en présence et les périodes de fortes pullulations dans la région de l’Indénié-Djuablin. Ces résultatspermettront de faire des recommandations quant aux périodes favorables aux interventions phytosanitaires. En effet, une application rationnelle d’insecticide doit être effectuée pendant les périodes où les mirides sont actifs dans les plantations.

Mot clés : Cacaoyer, mirides, dynamique des populations, Sahlbergella singularis

Journal Identifiers


eISSN: 1997-5902