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Modifications anatomiques après écorçage de trois espèces au sud-ouest Cameroun


Marie Caroline Momo Solefack
Ghislain Kenguem Kinjouo

Abstract

Objectif : Cette étude a pour objectif général de contribuer à l’évaluation du recouvrement de trois espèces (Afrostyrax lepidophyllus Mildbr., Annickia chlorantha (Oliv.) Setten & Maas. et Pycnanthus angolensis (Welw.) Warb. ) après écorçage dans la région du Sud-Ouest Cameroun.
Méthodologie et résultats : L'écorçage a été faite sur les individus de chaque espèce à 1,30 m du sol. La blessure était de forme carrée avec 30 cm de côté. Il y’a eu suivi trimestriel pendant deux ans au cours duquel la survie et la vitesse de régénération de l’écorce ont été enregistrées. Un cube de bois a été prélevé dans la partie régénérée de cinq individus par espèce. Il s’en est suivi des exercices de microtomie et de microscopie. Des mesures semi-automatiques ont été faites à l’aide du logiciel d'analyse d'image numérique SpectrumSee. Il ressort de cette étude que le maximum de cicatrisation a lieu la première année après écorçage. La vitesse de recouvrement de l’écorce de Pycnanthus angolensis est significativement plus élevé (20,30 cm/an) par rapport à celle des espèces Annickia chlorantha (10,33 cm/an) et Afrostyrax lepidophyllus (11,73 cm/an).
Conclusion et application des résultats : Pycnanthus angolensis a complètement cicatrisée sa blessure après deux ans. Annickia chlorantha et Afrostyrax lepidophyllus enregistrent une bonne vitesse de régénération de l’écorce. Une coupe transversale au niveau du bois avant et après écorçage montre que les vaisseaux se forment et atteignent leurs dimension et caractéristique (densité, surface) d’avant écorçage dans un intervalle d’au moins deux ans. Afin d’éviter le stress post-écorçage conduisant au retrait de l’écorce les premiers mois, il faudrait que les espèces soient récoltées en saison pluvieuse sur une surface située sur un côté du tronc. Le maximum de cicatrisation a lieu la première année après écorçage. Nos résultats permettent d’affirmer que ces trois espèces réagissent bien à l’écorçage. Nous suggérons aux populations riveraines exploitant ces Produits Forestiers Non Ligneux qu’après récolte des écorces, les arbres doivent être laissés au repos pendant une période d’au moins deux ans pour la cicatrisation.

Mots clés : Afrostyrax lepidophyllus, Annickia chlorantha, Cameroun, cicatrisation, écorçage, Pycnanthus angolensis, recouvrement, vaisseaux


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eISSN: 1997-5902