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Diversité floristique des épiphytes et hémiparasites vasculaires de l’écosystème forestier urbain de Brazzaville, Congo


V. Kimpouni
M.Y. Lenga-Sacadura
R.S. Kalath
L. Kiangana-Ngoyi

Abstract

Objectif : L’étude met un accent sur l’inventaire de la diversité floristique et la valeur écologique des épiphytes et hémiparasites au sein de l’écosystème forestier urbain de Brazzaville. Elle soulève la problématique de la conservation et gestion des forêts urbaines. Outre ces aspects, l’étude met en évidence les corollaires anthropiques qui impactent sévèrement l’habitat desdits taxons et leurs applications pratiques en matière d’enseignement des sciences de la vie.
Méthodologie et Résultats : La méthodologie classique d’étude floristique a été utilisée. Elle se base sur la complémentarité de la revue de la littérature et l’inventaire botanique. Pour chaque taxon, il est noté l’exposition au soleil, sa position sur le phorophyte, la phénophase et le phorophyte. L’étude des épiphytes et parasites vasculaires de la partie aérienne des plantes supérieures se fonde sur 28 espèces : 42,86% épiphytes stricts (Ptéridophytes et orchidées) ; 28,57% épiphytes accidentels ; 17,86% épiphytes temporaires (Moraceae : Ficus étrangleurs) ; 10,71% hémiparasites (Loranthaceae). Les valeurs de la diversité spécifique et de la richesse floristique sont nettement inférieures à celles connues des forêts ombrophiles. Les phorophytes, loin de créer un microclimat favorable au développement des épiphytes, impactent négativement leur distribution spatiale et verticale. Ces conditions écologiques très particulières régnant du niveau du sol aux premières branches des phorophytes, la majorité des taxons occupe les strates II, III et IV, pour les vrais épiphytes et les Ficus spp. Quant à la strate V, exposée aux fluctuations journalières des paramètres climatiques, elle est presque exclusivement colonisée par les Loranthaceae. En rapport avec les conditions écologiques de l’habitat, les taxons recensés forment deux groupes : (i) les hygrophiles et sciaphiles ; (ii) les xérophiles et héliophiles. La distribution spatiale montre que les zones A, B et C plus boisées que les 4 autres, semblent être des aires de conservation et d’extension des vrais épiphytes, comme le soutient le coefficient de similarité de Jaccard.
Conclusion et application des résultats : Les relations phorophytes et épiphytes et/ou parasites, pose dans son volet distribution des taxons au sein de l’aire, la problématique de la conservation des relictes forestiers découlant de la dégradation de la forêt de la Patte d’Oie et la gestion de la foresterie urbaine. Seulement, elle relève que le positionnement desdits taxons sur les phorophytes répond à des critères assez précis relevant du trophique et de l’écologie (humidité, température et intensité d’ensoleillement).

Mots clés : Congo, foresterie urbaine, épiphytes et parasites vasculaires, diversité floristique.


Journal Identifiers


eISSN: 1997-5902