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Multiple ectoparasites infest <i>Microcebus griseorufus</i> at Beza Mahafaly Special Reserve, Madagascar


IA Rodriguez
E Rasoazanabary
LR Godfrey

Abstract

The mouse lemur Microcebus griseorufus at the Beza Mahafaly Special Reserve and general vicinity in southwestern Madagascar were surveyed for ectoparasites as part of a year-long behavioral and ecological study. Of 249 individual mouse lemurs examined, 74 were positively identified as hosting ectoparasites. Ticks from 20 mouse lemurs and lice in a subset of two individuals captured in a 90 ha gallery forest (Parcel 1) were preserved in 70 % ethanol or EDTA and stored for analysis and for identification. Two species of Haemaphysalis ticks are represented in the sample, H. lemuris and possibly H. simplex, a tick previously reported on tenrecs, birds and rats. Synchronous development of ticks may pose a risk for vector - borne diseases at the reserve especially during the dry season. The louse represented in the sample belongs to the order Anoplura (sucking lice), and resembles Lemurpediculus verruculosus, previously reported on Microcebus rufus in eastern Madagascar.

RÉSUMÉ
Un inventaire d’ectoparasites a été réalisé dans le cadre d’une étude de longue durée portant sur le comportement et l’écologie de Microcebus griseorufus dans trois parcelles forestières de Beza Mahafaly et ses environs. Sur les 249 microcèbes observés, 74 individus étaient infestés d’ectoparasites. La majorité de ces individus infestés, soit 97,3 % , provenait de la parcelle 1 de la réserve. Des poux et des tiques recensés sur ces animaux ont été immédiatement retirés puis préservés dans l’éthanol 70 % ou dans l’EDTA à des fins d’analyse et d’identification. Deux espèces de tiques ont été identifiées, Haemaphysalis lemuris et probablement H. simplex, cette dernière n’était préalablement connue que pour infester les tenrecs, les oiseaux et les rats. Les rongeurs jouent un rôle significatif en tant qu’hôtes pour près de la moitié des larves et des nymphes d’ixodes de tiques du monde, y compris H. simplex. Les rats sont connus pour être des porteurs d’une population importante de différentes tiques. Ils sont ainsi les hôtes avec la plus grande tolérance. Une nouvelle forme de transmission a été identifiée à Beza Mahafaly dans laquelle H. simplex et d’autres espèces de tiques ont simultanément infesté des tenrecs. Ce chevauchement de plusieurs parasites forme une sorte de réserve et favorise la transmission des agents pathogènes à travers les espèces hôtes. Les tiques immatures jouent un rôle significatif dans la transmission des maladies véhiculées par les hôtes car les nymphes ainsi infectées peuvent transmettre des pathogènes aux hôtes et aux larves engorgées. À Beza Mahafaly, le microcèbe pourrait être l’hôte des formes immatures des tiques de H. lemuris et H. simplex chez lesquelles le stade larvaire et le stade nymphal sont synchrones. Ces formes immatures de tiques se nourrissent ensemble sur des individus de microcèbes. Les poux appartiennent à l’ordre des Anoploures (poux suceurs) et ressemblent à Lemurpediculus verruculosus qui n’était connu que pour infester Microcebus rufus des forêts humides de Ranomafana.
Il est possible que M. griseorufus accueille sa propre espèce de Lemurpediculus, si ce n’est le cas, il faudra admettre que la spécificité de cet arthropode serait moins limitée qu’elle ne le semblait. Pour comprendre la dynamique des parasites de la réserve, des études sur l’écologie des tiques et des poux sont recommandées afin de pouvoir contribuer effectivement à l’amélioration de la protection de la réserve.


Journal Identifiers


eISSN: 1662-2510