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Participatory assessment of the Toliara Bay reef fishery, southwest Madagascar


A Brenier
J Ferraris
J Mahafina

Abstract

In order to ensure the sustainable management of reef fisheries, it is necessary to obtain data about the impacts of these fisheries on both fish  resources and the ecosystems that sustain them. Ecosystem - based surveys provide such information, but are difficult to implement because of high technical, financial and human resource requirements. In this regard participatory assessment methods have the potential to increase the amount of data collected at low cost, while taking advantage of local traditional ecological knowledge. In order to investigate the reef fishery of Toliara Bay, southwest Madagascar, we used participatory fish survey and interview data collected on site. These methods included: (i) monitoring of catch landings over six months by wholesale fish merchants, (ii) household surveys of fishing catch and effort, and fish consumption conducted by school children, and (iii) semi - structured interviews of reef users. The landings of 1,586 fishing trips were sampled between September 2006 and February 2007, 326 households were surveyed by trained school children in January 2007, and 70 reef users were interviewed in July/August 2006. Data collected by participants were compiled and compared to reference values when available, allowing an assessment of the sustainability of the reef fishery. The results of this study confirm the unsustainable nature of resource exploitation and underline the need for rapid management responses in order to reverse this trend. It also highlights the great potential of participatory assessment methods for gathering large amounts of relevant information on the status and evolution of the ecosystem upon which the fishery depends, while promoting education and awareness about the conservation and sustainable use of natural resources.

Bien que les pêcheries récifales ne contribuent que marginalement aux captures de pêche mondiales, elles restent une source majeure de revenus et de protéines pour des millions de personnes, en particulier dans les pays en voie de développement. Afin de s’assurer de la bonne gestion de ces pêcheries, il est nécessaire de disposer d’informations sur l’état des ressources et des écosystèmes dont elles dépendent. Mener de telles études est d’autant plus compliqué que les pêcheries en milieu corallien portent sur un large éventail de stocks et d’espèces de poissons, concernent de nombreux pêcheurs et supposent diverses méthodes de captures, et empruntent un grand nombre de canaux de distribution. De plus, ces pêcheries sont souvent considérées de moindre valeur par les gouvernements qui leur octroient donc peu de moyens humains et financiers. Face à ces problèmes, l’implication de la société civile dans les programmes de suivi, appelé suivi participatif, semble en mesure d’apporter des solutions, d’autant que les suivis participatifs présentent l’avantage d’accroître le nombre de données collectées à moindre coût, tout en profitant des connaissances écologiques empiriques qui sont disponibles localement. Afin d’évaluer la pérennité de la pêcherie récifale de la baie de Toliara dans le sud ouest de Madagascar, des méthodes de suivi participatif ont été expérimentées. Ces méthodes consistent à mettre en oeuvre : (i) des suivis des débarquements pendant six mois impliquant des mareyeuses, (ii) des enquêtes auprès des ménages, réalisées par des écoliers préalablement formés, afin de recueillir des informations sur l’effort de pêche, les captures et la consommation de poisons, (iii) des entretiens semi - directifs avec des usagers du milieu marin. Ainsi, entre 2006 et 2007, 1586 sorties de pêche ont été échantillonnées, et 326 ménages et 70 usagers ont fait l’objet d’enquêtes. Les données collectées par les membres de la communauté locale ont été analysées afin d’évaluer la pérennité de la pêcherie dans la baie de Toliara. Les résultats de l’étude confirment une exploitation non pérenne et soulignent la nécessité de mettre en place des mesures de gestion afin d’inverser la tendance de détérioration des écosystèmes de la baie. Il ressort également de cette étude que l’implication de la société civile s’avère être pertinente pour recueillir des informations sur les pêcheries récifales à faible coût. En effet, de part le nombre, la qualité, la variété et la pertinence des informations produites, les suivis participatifs contribuent utilement à l’évaluation des pêcheries récifales. Cette expérience met également en évidence le fort potentiel des suivis participatifs à contribuer au renforcement des connaissances et des capacités des communautés locales dans le domaine de la gestion des ressources marines. Ainsi, face au difficile contexte socio - économique et politique qui prévaut actuellement à Madagascar, cette approche s’avère particulièrement prometteuse pour améliorer la gestion des pêcheries traditionnelles grâce à la production d’informations sur ces pêcheries et une plus grande implication des communautés locales dans le processus de gestion.

Correction to: Madagascar Conservation & Development (2011) 6, 2: 60–67. http://dx.doi.org/10.4314/mcd.v6i2.4; published online 22 December 2011
On p. 63, ‘mt/y’ should be metric ton per year and not million ton per year.
Sentence should read “With the results of the household survey we were able to estimate a total production for the Toliara Bay fishery at 2,700 ± 436 metric tons per year (mt/y), and the annual yield at 14.2±2.3mt/y/km2.”


Journal Identifiers


eISSN: 1662-2510