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Connaissances et attitudes des adolescentes du secteur informel de la ville de Ouagadougou vis-àvis des menstrues


Bewendin Evelyne Komboigo
Sansan Rodrigue Sib
Relwendé Barnabé Yameogo
Dantola Paul Kain
Der Adolphe Some
Blandine Thieba

Abstract

Objectif général : Etudier les connaissances et attitudes des adolescentes du secteur informel dans la ville de Ouagadougou par rapport aux menstrues.
Méthode : Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive en un seul passage portant sur les connaissances et attitudes des adolescentes du  secteur informel dans la ville de Ouagadougou vis-à-vis des menstrues. Les données ont été collectées du 15 Juillet au 30 Août 2020 chez 450  adolescentes qui avaient eu leurs ménarches et qui œuvraient dans le secteur informel. Les données ont été saisies et analysées avec le logiciel épi-info.
Résultats : La moyenne d’âge lors de la ménarche était de 17,2 ans ±1,5. L’âge moyen de la ménarche chez elles était de 13,4 ans ±1,6 et une durée  moyenne du cycle menstruel de 28,6 jours ± 1,9. Leurs flux menstruels duraient en moyenne 4,6 jours ± 0,95 accompagnés de dysménorrhée dans 60,6%  des cas. Les adolescentes n’avaient pas reçu l’information sur les règles avant les ménarches dans 76,89% des cas. Aussi 77,78% des adolescentes  déclarèrent avoir eu peur quand apparurent leurs premières règles. Ensuite, 85,8% ont déclaré avoir reçu des conseils principalement de leur mère dans 56,5%. Les sentiments éprouvés lors des menstrues étaient la honte (29,1%), la tristesse (18%) et la gêne (17,3%). La serviette hygiénique jetable et le  morceau de tissu réutilisable étaient les absorbants les plus connus par les répondantes.
Conclusion : Au terme de notre étude, nous retenons que la majorité de nos participantes n’avaient pas reçu l’information sur les menstrues avant leur  ménarche et leur attitude était dominée par la honte ce qui constitue un obstacle à la bonne gestion de l’hygiène menstruelle. Les menstruations  constituent un sujet tabou et comportent des interdits dans notre société. Ces considérations socio-culturelles contribuent à maintenir l’inégalité liée au  genre, à diminuer la productivité des femmes et à freiner leur autonomisation. Il est important de sensibiliser les populations sur ce phénomène normal  et physiologique.


 


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print ISSN: 1011-6028