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Evaluation de l’application des Recommandations 2009 de l’Organisation Mondiale de la Santé sur l’initiation aux antirétroviraux dans les hôpitaux de la Région du littoral, Cameroun


EN Essomba
B Kollo
C Bika
MN Yacoubou
AB Fouda
GP Ngaba
P Roufin
Y Eba
K Etang
G Beyiha
LG Lehman

Abstract

Introduction : L’arrivée des traitements antirétroviraux a indiscutablement amélioré la morbidité et la mortalité des malades infectés par le virus de l’immunodéficience humaine. Ces traitements ont connu d’importantes évolutions depuis lors. De nouvelles données ont été publiées depuis la dernière révision des lignes directrices en 2006. Cette étude avait pour but d’évaluer le niveau d’application des directives 2009 dans les centres de prise en charge de la région du Littoral au Cameroun.
Méthodologie : Une étude descriptive et rétrospective avait été menée dans les centres de cette Région. Les variables composant l’ensemble des recommandations des directives 2009 de l’Organisation Mondiale de la Santé étaient recueillies sur la base d’un questionnaire prétesté, adressé aux coordonnateurs desdits centres. L’analyse des données s’était faite à l’aide des éléments de la statistique descriptive, notamment des moyennes et des proportions.
Résultats : La région du Littoral compte 27 centres dont l’âge moyen de fonctionnement était de 5± 2ans. Dans 26 (96,3%) centres, la mise sous traitement était systématique pour un taux de CD4 ² 350 cellules/mm3. Pour les stades cliniques 3 et 4 le traitement antirétroviral était  systématiquement initié et 96,30% utilisaient les protocoles de première ligne recommandés. La charge virale était faite dans moins de 70% de structures. Les coûts élevés des bilans et les ruptures constituaient des freins à l’application de ces directives.
Conclusion : Cette étude suggère que la mise en application des  recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé n’est pas totalement effective dans les formations sanitaires de la région du Littoral au Cameroun. Pour pallier à cela il est recommandé d’assurer une formation continue au bénéfice des prescripteurs, de réduire le coût des examens biologiques et d’assurer la disponibilité en antirétroviraux. Une extension de cette étude au plan national serait susceptible de réévaluer  les stratégies nationales d’accompagnement des formations sanitaires.

Mots clés :Recommandations ; OMS 2009; Antirétroviraux ; Littoral ;
Cameroun.


Journal Identifiers


eISSN: 2410-8936
print ISSN: 2226-2903