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Analyse rétrospective de la Mortalité périnatale sans facteur de risque préalablement décelé aux Cliniques Universitaires de Kinshasa Retrospective analysis of Perinatal mortality without risk factor previously detected at Kinshasa University Hospital


Etienne Munyangianganyi Ilunga
Jean-Patrice Bebele Muana Kamba
Berthe Ilunga Zinga
Roger Mwimba Mbungu
Jean-René M’Buyamba-Kabangu

Abstract

Context and objective. Perinatal mortality (PNM) remains high in developing countries. The present study analyzed fetal-maternal parameters associated with PNM with no known risk factor. Methods. The analysis concerned all pregnant women at full term pregnancy, single fetus, without anomaly and alive at the onset of labor, having given birth in Kinshasa University Hospital over a decade. The risk of PNM was modeled in a multiple logistic regression. Results. Of the 4,390 newborns, birth weight 3,085±416g, 52.8% were boys. Gestational age averaged 38.2±1.1 amenorhee week. PNM (n=354; 81 %) was similar for girls and boys (p=0.5111). The BW of deceased and alive babies was also similar (p = 0.219). Maternal weight (p=0.034), height (p<0.0001), number of antenatal care (p=0.0001) and gestational age (p<0.0001) were greater in mothers with deceased infants. The PNM was directly proportional (p<0.0001) to birth weight, number of antenatal care, mode of delivery, and gestional age but negatively (p<0.0001) proportional to Apgar score. The PNM was lower for Apgar “Good” (ORa: 0.005; 95% CI [0.003-0.009]; p<0001) and antenatal care ≥ 4 (ORa: 0.256 [0.126-0.523]; p=0.0004), higher for boys (ORa: 1.692 [1.095-2.616];p=0.0173), non eutocia delivery (ORa: 3.586[2.383–5.396]; p<0001) and higher gestional age (ORa: 5.657 [3.194-10.019]; p<0001). Conclusion. Excessive PNM is linked to gender, mode of delivery and gestional age suggesting early post-maturity onset in African women.


Contexte et objectif. La mortalité périnatale (MPN) reste élevée dans les régions en développement. La présente étude a analysé des paramètres fœto–maternels associés à la MPN sans facteur de risque connu. Méthodes. L’analyse a concerné des gestantes avec fœtus unique, normal et vivant à l’entrée en travail, ayant accouché aux Cliniques Universitaires de Kinshasa au cours d’une décennie. Le risque de MPN est modélisé dans une régression logistique multiple. Résultats. Des 4390 nouveau-nés, poids de naissance=3085±416g, 52,8% étaient garçons. L’âge gestationnel était 38,2±1,1 semaines d’amenorhée. La MPN (n=354 ; 81‰) était similaire (p=0,5111) pour filles et garçons ; de même le poids de naissance des nouveau-nés décédés et vivants. Le poids (p=0,034), la taille (p<0,0001), le nombre de consultation prénatale (p=0,0001) et l’age gestationnel (p=0,0001) des mères avec nouveau-nés décédés étaient plus importants. La MPN était directement proportionnelle (p<0,0001) au poids de naissance, au nombre de consultation prénatale, à l’âge gestationnel et au mode d’accouchement et négativement proportionnelle (p<0,0001) au score d’Apgar. La MPN était moindre pour Apgar « Bon » (ORa: 0,005 IC 95% [0,003-0,009]; p<0001) et consultation prénatale ≥ 4 (ORa: 0,256 [0,126-0,523]; p=0,0004), plus élevée pour les garçons (ORa: 1,692[1,095-2,616]; p=0,0173), l’accouchement non eutocique (ORa: 3,586 [2,383–5,396]; p<0001) et l’âge gestationnel important (ORa: 5,657[3,194–10,019]; p< 0001). Conclusion. La MPN excessive est liée au sexe, au mode d’accouchement et à l’âge gestationnel suggérant une post-maturité précoce chez l’africaine.


Journal Identifiers


eISSN: 2313-3589
print ISSN: 2309-5784