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Profil clinique et déterminants de l’ictère nucléaire du nouveau-né à l’hôpital provincial du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo Clinical profile and determinants for nuclear jaundice in newborns at North-Kivu provincial hospital in Democratic Republic of Congo


Many R. Mashako
Yves K. Mashako
Richard M. Bitwe
et Espérant F. Polo

Abstract

Context and objective. Neonatal jaundice remains a major concern but paradoxically, related data are scarce in rural Africa. This study aimed to describe the frequency and clinical features of jaundice in neonates, and the determinants of kernicterus. Methods. Using a cross-sectional approach, 54 jaundiced newborns were studied at the North Kivu Provincial Hospital between January 1, 2015 and December 31, 2016. The parameters of interest included: clinical data (age, sex, weight of birth, mode of admission, time of onset of jaundice, mode of disease expression, causes of jaundice), biological data (total bilirubinemia, free and conjugated fraction, positive co-test, CRP > 10 mg / dL, positive blood culture) and imaging data (ultrasound or hepatic CT scan). We used the Chisquare test for the comparison of proportions and the odd ratio to calculate the risks at the 95% confidence interval. The statistical significance level was set at P <0.05. Results. The intra-hospital frequency of neonatal jaundice was 9.6%, ie an annual incidence of 27 cases per year. The sex ratio was 1.4 in favor of the male sex (59.3%). All these newborns clinically presented with jaundice and pallor. The relevant determinants of kernicterus were: biliary atresia (OR 4.0, 95% CI: 1.487-31) followed by rapid increase in free bilirubin; delayed care (OR 3.387, 95% CI 1.381-30.086) and the rhesus incompatibility (OR 3.2, 95% CI 1.39-25.35). Conclusion. Jaundice of infectious origin is the first cause of neonatal jaundice in our environment. Quality antenatal care would reduce these cases of neonatal pathological jaundice. 


Contexte et objectif. L’ictère néonatal reste une préoccupation majeure mais les données y relatives sont paradoxalement rares en milieu rural africain. L’objectif de la présente étude était décrire la fréquence, le profil clinique de l’ictère chez les nouveau-nés ainsi que les déterminants de l’ictère nucléaire. Méthodes. Par une approche transversale, 54 nouveau-nés ictériques ont été étudiés à l’hôpital provincial du Nord-Kivu entre le 1er janvier 2015 et le 31 décembre 2016. Les paramètres d’intérêt comprenaient : les données cliniques (âge, sexe, poids de naissance, mode d’admission, moment d’apparition de l’ictère, signes de l’expression cliniques, causes de l’ictère), les données biologiques (taux de bilirubinémie totale, fraction libre et conjuguée, test de coombs positif, CRP > 10 mg/dL, hémoculture positive) et les données d’imagerie (échographie ou scanner hépatique). Nous avons recouru au test de Khi-carré pour la comparaison des proportions et l’Odd ratio pour calculer les risques à l’intervalle de confiance à 95%. Le seuil de signification statistique était fixé a P<0,05. Résultats. La fréquence intra hospitalière de l’ictère néonatal était de 9,6% soit une incidence annuelle de 27 cas par an. Le sex-ratio était de 1,4 en faveur du sexe masculin (59,3%). Tous ces nouveau-nés ont présenté cliniquement un ictère franc et une pâleur. Les déterminants de l’ictère nucléaire les plus retrouves étaient : l’atrésie des voies biliaires (OR 4,0 ; IC 95% : 1,487-31) suivi d’accroissement rapide de taux de bilirubine libre ; retard de soins (OR 3,387 ; IC 95% : (1,381-30,086) et en fin l’incompatibilité rhésus OR : 3,200, IC 95% (1,39-25,35). En conclusion. Les ictères d’origines infectieuses sont les premières causes des ictères néonatals dans notre milieu. Un suivi prénatal de qualité réduirait ces cas d’ictères pathologique néonatal.


Journal Identifiers


eISSN: 2313-3589
print ISSN: 2309-5784