Enquêtes ethnobotanique et ethnopharmacologique sur les connaissances endogènes des praticiens de la médecine traditionnelle de la région sanitaire de maritime du Togo sur <i>Chamaecrista rotundifolia</i> (pers.) Greene Ethnobotanical and ethnopharmacological surveys on the endogenous knowledge of traditional medicine practitioners in the maritime region of Togo on Chamaecrista Rotundifolia (pers.) Greene

Abstract

Introduction : la médecine africaine mérite d’être étudiée dans sa globalité. Ainsi, une étude ethnobotanique et ethnopharmacologique a été menée sur Chamaecrista rotundifolia (Pers.) Greene auprès des praticiens de la médicine traditionnelle (PMT) de la Région Maritime du Togo.
Méthodologie : Un questionnaire d’enquête par interview semi-structurée a été utilisé pour collecter les données sur Chamaecrista rotundifolia (CR). Ces données portaient sur les caractéristiques ethnopharmacologiques des recettes et le profil sociodémographique des PMT. Des logiciels ethnobotaniques appropriés ont servi pour traiter et analyser association données.
Résultats : Les 92 PMT enquêtés sont constitué à 57,31% de tradithérapeutes dont 53,09% sont des hommes et 46,91% de femmes. Ils étaient âgés en majorité (63,04%) de 60 ans et plus. Parmi eux, 58,13% ont le niveau d’instruction secondaire. Trente-cinq (35) dermatoses ont été recensées auprès des PMT avec en prépondérance : abcès (21,84%), teigne (12,68%), acnés (6,33%), candidoses (5,64%), dartres (5,64%). Pour soigner ces dermatoses, 65 espèces ont été citées dont les importantes sont : Momordica charantia (14,82%), Aloe buettneri, Cassia alata (5,2%). Dermatoses (52,95%) et paludisme (22,05%) ont été les maladies traitées majoritairement par Chamaecrista rotundifolia utilisée seule. Ocimum gratissimum (16,67%), Cocos nucifera (9,53%), Jatropha curcas (7,15%) sont les espèces les plus utilisées en association avec C. rotundifolia. Les modes d’administration sont : voie orale (73,68%) et voie percutanée (18,42%). Les modes de préparation les fréquentes sont : la décoction (56,42%), l’infusion (12,83%), et la poudre (12,83%).
Conclusion : Les connaissances endogènes auprès des PMT du Togo sur Chamaecrista rotundifolia, sont réelles et diversifiées. Des d’études au laboratoire sur les propriétés attribuées à cette plante sont envisagées.

Introduction: African medicine deserves to be studied in its entirety. Thus, an ethnobotanical and ethnopharmacological study was conducted on Chamaecrista rotundifolia (Pers.) Greene among traditional medicine practitioners (TMPs) in the Maritime Region of Togo.
Methodology: A semi-structured interview survey questionnaire was used to collect data on Chamaecrista rotundifolia (CR). The data concerned the ethnopharmacological characteristics of the recipes and the socio-demographic profile of the LMPs. Appropriate ethnobotanical software was used to process and analyse the data.
Results: The 92 LMPs surveyed were 57.31% traditherapeute, 53.09% of whom were men and 46.91% women. The majority (63.04%) were aged 60 years and over. Among them, 58.13% had secondary education. Thirty-five dermatoses were identified among the LMPs, the most common being abscesses (21.84%), ringworm (12.68%), acne (6.33%), candidiasis (5.64%) and scabies (5.64%). To treat these dermatose, 65 species were cited, of which the most important are Momordica charantia (14.82%), Aloe buettneri, Cassia alata (5.2%). Dermatoses (52.95%) and malaria (22.05%) were the diseases treated mostly by Chamaecrista rotundifolia used alone. Ocimum gratissimum (16.67%), Cocos nucifera (9.53%), Jatropha curcas (7.15%) are the species most used in combination with C. rotundifolia. The modes of administration are: oral (73.68%) and percutaneous (18.42%). The most frequent methods of preparation are: decoction (56.42%), infusion (12.83%), and powder (12.83%).
Conclusion: The endogenous knowledge of Togo's LMPs on Chamaecrista rotundifolia is real and diversified. Laboratory studies on the properties attributed to this plant are envisaged.