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Elispot vs idrt dans le depistage des sujets contacts de patients tuberculeux bacilliferes


NO Toure
TN Dieye
Dy Kane
A Diatta
HD Konte
Ndiaye EM
K Thiam
MF Cisse
FBR Mbaye
AAA Hane

Abstract

Introduction : Le dépistage des contacts d’un cas index de tuberculose pulmonaire contagieuse constitue une des principales mesures de Lutte contre la Tuberculose. Ces dernières années, des méthodes incluant
des peptides plus spécifiques de Mycobacterium tuberculosis (ESAT-6 et CFP-10) (non partagés avec la plupart des autres mycobactéries) ont été expérimentées. Ces méthodes ont cependant besoin d’être validées dans nos régions de forte endémicité tuberculeuse. Notre étude a porté sur les sujets contacts de cas index de tuberculose pulmonaire avec pour objectif, de rechercher l’impact des paramètres pouvant influencer la réponse de la nouvelle méthode cellulaire l’ELISPOT IFN-g, mais aussi de l’IDRT dans le
diagnostic de l’infection tuberculeuse latente.

Malades et méthodes : Nous avions suivi durant 24 mois 3087 sujets contacts vivant autour de 240 cas index de tuberculose pulmonaire bacillifére, afin de comparer la réponse l’ELISPOT IFN-g (nouvelle méthode cellulaire) et de l’IDRT dans le diagnostic de l’infection tuberculeuse latente.

Résultats : La positivité de l’IDRT augmentait avec l’âge (p = 0,0001). Le degré de proximité nocturne avec le cas index accroissait de manière importante la positivité de l’IDRT surtout lorsque le contact partageait le même lit avec le cas index (p= 0,001). Elle devenait maximale lorsque cette durée était égale ou supérieure à 12h par jour (p = 0,001). Une IDRT positive était retrouvée de façon statistiquement significative chez les sujets ayant des antécédents de tabagisme (p = 0,001), de traitement antituberculeux (p = 0,001) et une cicatrice vaccinale au BCG (p = 0,001). L’IDRT avait montré une sensibilité de 66% et une spécificité de 29%. La positivité de l’ELISPOT en fonction de ces mêmes paramètres montrait qu’elle était statistiquement liée à l’âge (p = 0,01), les antécédents de traitement antituberculeux (p = 0,002) ; l’étroitesse de la proximité nocturne avec le cas index (avec un maximum lorsqu’il y a partage du même lit) (p = 0,001) et de la proximité génétique lorsque le contact est un ascendant direct (p = 0,01). La technique ELISPOT avait montré une sensibilité de 82% et une spécificité de 49%. La combinaison de la positivité de l’IDRT et de l’ELISPOT chez les contacts de TPM(+), annonçait un risque important de survenue de cas secondaires de tuberculose pulmonaire (n= 68, soit 2,2% des contacts).
Conclusion : L’ELIPOST plus sensible et plus spécifique que l’IDRT, ferait plus facilement le diagnostic de la tuberculose-infection, avec à la clé, une meilleure prise en charge thérapeutique.


Journal Identifiers


eISSN: 2413-354X
print ISSN: 1727-8651