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Eco-exploitation d’une petite industrie agroalimentaire en Afrique de l’ouest


OY Azouma
K Seme
B Laba

Abstract

Au Togo, les techniques de séchage des ananas biologiques pratiquées par les entreprises SAFLEG, AGROFILIERES et SETRAPAL rejettent environ 1180 tonnes/an de déchets qui dégagent du CO2, du CH4 et du H2S et exposent la population aux biocontaminants. Face à ce problème, une étude expérimentale est menée au sein de la Petite Industrie Agroalimentaire (PIA), SETRAPAL qui transforme en moyenne 248,4 tonnes/an d’ananas et rejette 150 tonnes de déchets sur les décharges à Lomé. A partir de l’analyse du procédé de transformation des ananas biologiques en produits séchés et de l’application du concept « zéro déchet », des solutions de réduction et de valorisation totale des déchets sont proposées. Ainsi, le transport des ananas dans des cagettes réduit le taux d’ananas avariés de 2,5% et l’utilisation d’un ventilateur dans la salle de stockage diminue le taux de perte des ananas par transpiration de 0,2%.
Les essais de pressurage des épluchures II permettent de récupérer du jus frais susceptible d’être vendu pour la consommation. Le brossage des fruits, le lavage à l’eau javellisée et le rinçage à grande eau sont préconisés pour améliorer l’hygiène sanitaire et la réfrigération immédiate du jus contribuerait à réduire les levures et les coliformes totaux (30°C). Enfin, les épluchures I, les coeurs et ananas avariés sont compostés et donnent un engrais organique riche en N, P, K de teneurs respectives de 6,81%, 2,39%, 1,68%. Les solutions proposées tiennent compte des conditions sociotechniques et économiques de la PIA et pourraient procurer plus de 2338000 francs CFA.

Mot clés : Eco-exploitation, petite industrie agroalimentaire, ananas biologiques séchés, zéro déchet.


Eco-exploitation of a Small Food Industry in West Africa In Togo, the techniques of drying biological pineapples practised by enterprises SAFLEG,
AGROFILIERES and SETRAPAL, reject per year, approximately 1180 tons of waste which release gas such as CO2, CH4, and H2S and exposes the population to the biocontaminants. In order to solve this problem, an experimental study is undertaken within the Small Food Industry (SFI), SETRAPAL which processes 248.4 tons of pineapples per year and rejects 150 tons of waste on the discharges in Lome. From the analysis of the processing of biological pineapples into dried products and the application of "zero waste" a concept relevant to eco-design and eco-exploitation, many solutions to reduce and valorise the waste are proposed. The transportation of pineapples in small crates reduces the rotten pineapples rate of 2.5% and the use of a ventilator in the room of storage decreases the rate of loss of pineapples by perspiration of 0.2%. The tests of pressing the peelings II produce fresh juice for consumption. The
brushing of the fruits, washing with chlorinated water and the rinsing with water are recommended to improve hygienic quality of the process and the quick refrigeration of the juice would reduce the total yeasts and coliforms (30°C). The solid wastes are used to make compost, an organic manure rich in N, P, K with rates of 6.81%, 2.39%, 1.68%. The solutions suggested take into account the sociotechnical and economical conditions of the SFI in order to reduce the pollution of the environment and could provide
more than 2338000 francs CFA.

Key words: Eco-exploitation, small food industry, dried biological pineapples, zero waste.


Journal Identifiers


eISSN: 2413-354X
print ISSN: 1727-8651