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Évaluation du système de traitement des déchets biomédicaux solides dans la commune de Keur Massar, en banlieue dakaroise au Sénégal.


Modou Ndiaye
Modou Dieng
Ndèye Adjara Ndiaye
Falilou Mbacké Sambe
Ndèye Coumba Kane Toure

Abstract

Objectif : L’objectif général de cette étude est de diagnostiquer le système actuel de gestion des déchets biomédicaux et de proposer un système rationnel de gestion pour réduire, la charge de morbidité associée à ces types de déchets dans le district sanitaire de la commune de Keur Massar dans la banlieue dakaroise au Sénégal.
Méthodologie et résultats : Cette étude transversale et descriptive a enrôlé l’ensemble des structures et du personnel médical. Le district compte environ deux cent vingt mille quatre cent trente-trois (220 433) habitants en 2016 selon les estimations de l’agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) pour une superficie globale de 25 Km2. Il dispose de onze 11 postes de santé, trois 03 maternités et un (01) centre de santé, 16 infirmiers chef de poste (ICP), des maîtresses sages-femmes et responsables d’unité de soins, 14 agents manipulant les déchets biomédicaux et 01 médecin-chef du district. Les résultats ont montré que la production de déchets mous au district sanitaire de Keur Massar est estimée à 48,04 tonnes/an, la quantité de piquants produits est estimée à 1 948,287 Kg/an (1,9 tonnes/an). Les déchets d’activités de soins à risque infectieux (DASRI) représentent environ 12,48 tonnes par an. Les chefs de poste et responsables d’unité ayant reçu une formation formelle en gestion des DBM représentent 31,25 % des enquêtés ; le personnel manipulant les DBM représente 21,43 %. Le personnel n’ayant pas reçu de formation représente 68,75 % pour les ICP et responsables d’unité et 78,57 % pour le personnel manipulant les déchets. Le pourcentage des chefs de poste et responsables d’unité connaissant de façon claire les risques associés aux DBM est de 62,5 %. En ce qui concerne le personnel manipulant les déchets, 42,86 % connaissent les risques associés aux DBM. En ce qui concerne les moyens de prévention, 68,75 % parmi les chefs d’unité affirment les avoir mis à la disposition du personnel mais 50 % de ce personnel utilisent ces équipements. Chez le personnel manipulant les DBM, 57,14 % méconnaissent les risques liés aux DBM par contre chez les chefs de poste et responsables d’unité, le
pourcentage est de 37, 50 %.


Conclusion et application des résultats : Cette étude a permis de poser un réel diagnostic de la gestion des
déchets dans le district sanitaire de Keur Massar et de proposer un certain nombre de solutions qui
contribueraient à une meilleure gestion des déchets biomédicaux.


Journal Identifiers


eISSN: 1997-5902