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Traitement chirurgical des fractures-décollements épiphysaires traumatiques récents du fémur distal dans un hôpital de seconde référence. A propos de 32 cas.


M Diallo
L Toure
AK Moussa
T Traoré
L Traoré
CO Sanogo
SA Beye
T Coulibaly

Abstract

Les fractures-décollements épiphysaires traumatiques de l’extrémité distale du fémur constituent des lésions rares [1] dont la gravité est liée aux séquelles invalidantes à type d'inégalité de longueur de membre ou le plus souvent de déviation axiale. Le traitement chirurgical vise à autoriser une mobilisation précoce du genou. La chirurgie effectuée essentiellement par la technique d’embrochage ou de vissage, à foyer ouvert ou mieux à foyer fermé peut être source de complications notamment la migration des broches, les infections, la raideur du genou, les troubles de la croissance. Le but de ce travail était de décrire leurs aspects épidémiologiques, anatomo-cliniques, thérapeutiques et évolutifs dans le service d’orthopédie et traumatologie de l’hôpital régional de Ségou qui est un hôpital de référence de la région en matière de pathologie orthopédique et traumatologique. Il s’agissait d’une étude observationnelle prospective sur 49 mois de mars 2015 à mars 2019. Elle avait concerné 32 patients présentant un décollement épiphysaire traumatique du fémur distal survenu dans un délai inférieur ou égal à 21 jours, sur un genou sain à cartilage fertile traité chirurgicalement et suivi dans le service. Le diagnostic de décollement épiphysaire traumatique du fémur distal avait été retenu grâce à l'examen clinique et complété par les clichés radiographiques du genou de face et de profil. Le traitement était chirurgical. Les résultats fonctionnels avaient été évalués selon les critères fonctionnels de la Société d’Orthopédie Traumatologie de l’Est (SOTEST). A ces critères, nous avons ajouté, l’amyotrophie. Elle a été mesurée de manière comparative par la circonférence de la cuisse à 10 cm au-dessus de la base de la patella. Trente-deux  atients ont été colligés dont 24 garçons et 8 filles d’âge moyen de 12 ans avec des extrêmes de 8 ans et 16 ans. Les lésions classées selon de Salter Harris nous ont permis de noter 22% de type I (n=7), type II 72% (n=23), type III 3% (n=1), type IV 3% (n=1).Le traitement chirurgical consistait en la réduction associée à une ostéosynthèse : La fixation osseuse avait été réalisée par des broches de Kirschner de diamètre 22 en « X » dans 28 cas (type I n=7, type II n=21), par des vis spongieuses 6,5 dans 2 patients (type II n=1, Type III n=1), et par des broches de Kirschner et vis à os spongieux dans 2 cas (type II n=1, Type IV n=1). La consolidation avait été obtenue chez tous les patients dans un délai moyen de 6 semaines avec des extrêmes de 4 et 12 semaines. Le résultat fonctionnel était jugé bon dans 15% des cas et très bon dans 85%. Les fractures-décollements épiphysaires traumatiques de l’extrémité distale du fémur constituent des lésions rares dont la gravité est liée aux séquelles invalidantes à type d'inégalité de longueur de membre ou le plus souvent de déviation axiale. Le traitement chirurgical vise à reconstituer l’anatomie du fémur distal, à éviter les déplacements secondaires et à autoriser une mobilisation précoce du genou.


Journal Identifiers


eISSN: 1997-3756
print ISSN: 1997-3756