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Women’s Land Rights and Working Conditions in Large-scale Plantations in Sub-Saharan Africa


Lotsmart Fonjong

Abstract

Women’s land rights are fundamental for women’s economic empowerment.  Increasingly, the nationalization of customary land and the current growth in private  land ownership and commercial farming are exerting strong pressure on land and are a threat to women’s usufruct land rights. The discourse over land reforms in most poor African countries like Cameroon is embedded in the evolutionary models where customary landholding systems are changing into state land ownership with greater market integration. These changes are taking place within limited state protection of communal and women’s land rights in the process of land registration. This article discusses the evolution, actors and activities involved in large-scale land  acquisitions in the sub region within the framework and women’s rights to land and working conditions in the plantations. Through simple mapping from an in-depth desktop review and some level of field observations and conversations with some of the actors involved in affected localities in Cameroon, the article highlights women’s experiences as customary communal land is transferred into private ownership. In fact, wherever land has been taken up for plantation agriculture, women’s access to land has reduced, making them more vulnerable to hunger, poverty and poor working conditions. This is because women’s land rights have not evolved with the customary evolution into private tenures. Current processes of large-scale land acquisitions should therefore create conditions for women’s participation through a fair degree of equal opportunities, transparency, and accountability to communities, and relevant institutions.

 

Les droits fonciers des femmes sont fondamentaux pour leur autonomisation économique. De plus en plus, la nationalisation des terres coutumières et la croissance actuelle de la propriété foncière privée et de l’agriculture commerciale exercent une forte pression sur les terres et constituent une menace pour les droits d’usufruit fonciers des femmes. Le discours sur les réformes foncières dans la plupart des pays africains pauvres comme le Cameroun s’inscrit dans les modèles évolutifs où les systèmes fonciers coutumiers se transforment en propriété foncière étatique avec une plus grande intégration du marché. Ces changements se produisent dans le cadre d’une protection limitée de l’État sur les droits communaux et les droits fonciers des femmes dans le processus d’enregistrement foncier. Le présent article traite de l’évolution, des acteurs et des activités en matière d’acquisition de terres à grande échelle dans la sous-région ainsi que des droits fonciers des femmes et leurs conditions de travail dans les plantations. Grâce à une cartographie simple faite à partir d’une revue documentaire approfondie, d’observations sur le terrain et de conversations avec certains des acteurs impliqués dans les localités touchées au Cameroun, cet article souligne les expériences des femmes face à la transformation des terres communales  coutumières en propriété privée. En fait, partout où la terre est utilisée pour  l’agriculture, l’accès des femmes à celle-ci a diminué, les rendant plus vulnérables à la famine, la pauvreté et aux mauvaises conditions de travail. C’est parce que les droits fonciers des femmes n’ont pas évolué au rythme de la transformation des terres costumières en tenures privées. Les processus actuels d’acquisition de terres à grande échelle devraient donc créer des conditions propices à la  participation des femmes, par l’équité des chances, la transparence et la reddition de comptes par les communautés et les institutions concernées.

 


Journal Identifiers


eISSN: 0850-3907