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Mozambique: The Rise of a Micro Dual State


MP Meneses
B de Sousa Santos

Abstract

The decade from 1990 to 2000 was a period of sustained political activity in Africa, leading towards democratisation. Under this scope, Mozambique
is widely seen as one paradigmatic success story. Yet, the country’s multiparty democratic system remains challenged by a strong authoritarianism that hampers open deliberation in political public discourse. This paper discusses some reasons for this democratic hold-up in Mozambique’s political and social transition within the broad and ongoing democratisation process in Sub-Saharan Africa. With an emphasis on the analysis of the political situation in the northern town of Angoche, this article argues that the persistence of central government  authoritarianism is a reminder of a political liberalisation without  democratising the political systems. Indeed, local municipal officials
are now elected and receive revenue transfers, but remain limited by other measures.2 The central state successfully resists attempts to devolve broader decision-making authority to municipalities. Far from the ideal Weberian type of state bureaucracy, public administration is highly politicised in the sense that the building up of the administrative capacities of the state are seen as a way of consolidating the political leverage of the ruling party – Frelimo. The paper defends, however, that indeed, a detailed analysis of the public political actions at local level, between distinct political structures, shows that successive authoritarian regimes have not totally erased the freedom of speech and thought, even if they have relegated opposition to ever more marginal spaces.

Résumé
La décennie 1990/2000 a été caractérisée en Afrique par une activité politique soutenue orientée vers la démocratisation. Dans ce cadre, le
Mozambique est plutôt vu comme une réussite paradigmatique. Or, ce système démocratique de multipartisme continue à afficher des velléités
d’un fort autoritarisme peu propice au relèvement du niveau de la réflexion dans le discours politique public. Cette étude s’interesse aux raisons de ce blocage démocratique du processus de transition politique et social au Mozambique dans le cadre plus général du processus de démocratisation en cours en Afrique au sud du Sahara. En s’appuyant en particulier sur l’analyse de la situation politique de la ville d’Angoche, située au nord du pays, l’étude estime que le fait que le gouvernement central persiste dans l’autoritarisme est assez révélateur d’une libéralisation politique non suivie de la démocratisation des systèmes politiques. En effet, si les fonctionnaires municipaux locaux sont maintenant élus et reçoivent des fonds de transfert, ils restent, en revanche, limités par d’autres mesures.2 Le gouvernement central résiste
avec succès à toute tentative d’élargir le mandat des municipalités en matière de prise de décision. Loin du modèle idéal wébérien de bureaucratie d’Etat, l’administration publique est fortement politicisée, en ce sens que le renforcement des capacités administratives de l’Etat est perçue comme un moyen de renforcer l’influence politique du parti au pouvoir – Frelimo. L’étude défend le fait qu’une analyse exhaustive des actions politiques publiques au niveau local, entre des structures politiques bien distinctes, montre que les régimes autoritaires successifs n’ont pas totalement supprimé la liberté d’expression et de pensée même s’ils ont repoussé l’opposition encore plus loin dans les espaces marginaux.


Journal Identifiers


eISSN: 0850-3907