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Intérêt de la thérapie antivirale par voie orale dans le traitement des nécroses rétiniennes aigues


Samia El Haouzi
Amina Jait
Omar Lezrek
Tachfouti Samira
Laghmari Amina
Ouafa Cherkaoui
Karman Abdellouahed
Rajae Daoudi

Abstract

Le syndrome de nécrose rétinienne aiguë (RNA) est un syndrome uvéitique rare mais dévastateur pour la vue (pronostic visuel ++). Son diagnostic doit être précoce du fait de sa gravité et du risque de bilatéralisation. C’est une entité rare causée par les virus du groupe Herpès. Chez les patients immunodéprimés, les complications de l’ARN syndrome conduisent souvent à une perte d’acuité visuelle. La confirmation de ce diagnostic dès la découverte de la maladie par la réaction de polymérase en chaîne (PCR) et par le coefficient de charge immunitaire (CCI) le plus souvent par ponction d’humeur aqueuse permet d’optimiser la prise en charge en diminuant le temps nécessaire à une confirmation diagnostique. L’ARN syndrome est de très mauvais pronostic spontané. Des études récentes ont montré que la thérapie orale antivirale (valaciclovir, famciclovir et valganciclovir) et intravitréenne sans traitement intraveineux initial est un traitement efficace de l’ARN. Nous présentons ici le tableau clinique d’un jeune patient âgé de 39 ans admis aux urgences pour baisse d’acuité visuelle. L’examen ophtalmologique a objectivé une nécrose rétinienne aigue unilatérale. Il fut traité par une thérapie antivirale orale (valaciclovir) associée à une corticothérapie et l’évolution était très favorable. Le pronostic de la nécrose rétinienne aiguë ou ARN syndrome est le plus souvent sévère. Le traitement de cette affection doit être le plus précoce possible afin de limiter une bilatéralisation et la survenue des complications. Cette observation confirme que la thérapie orale antivirale (valaciclovir, famciclovir et valganciclovir) sans traitement intraveineux initial est un traitement efficace de l’ARN.

The Pan African Medical Journal 2016;24

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eISSN: 1937-8688