Traumatismes cranio-faciaux par coups et blessures volontaires au chu Sylvanus Olympio de Lome

Abstract

Objectif : déterminer les motifs et moyens d’agression, les lésions cranio-faciales occasionnées et le lieu du règlement du différend des traumatismes par coups et blessures volontaires.
Méthodologie : étude prospective réalisée dans le service d’ORL et de chirurgie cervicomaxillo-faciale du CHU Sylvanus Olympio chez des patients reçus pour coups et blessures volontaires, du 1er janvier au 31 décembre 2017
Résultats : les traumatismes par coups et blessures volontaires ont représenté 16,19% de l’ensemble des traumatismes cranio-faciaux soit 103 patients. L’âge moyen était de 27 ans avec des extrêmes de 13 et 64 ans. La sex-ratio était de 1,64. Dans 67,96% des cas, l’agressé ne connaissait pas son agresseur. Trente et deux patients (31,07%) étaient agressés pour insulte et vingt et six patients (25,24%) lors du vol de leur moto. La gifle (30,10%) le gourdin (23,30%) et le coup de poing (23,30%) étaient les moyens d’agression les plus utilisés. Le gourdin était le moyen le plus utilisé pour les vols de moto. La perforation tympanique (17 cas), l’ecchymose de la joue (17 cas) étaient les lésions les plus fréquentes. La fracture des os propres du nez (7/22) était la fracture la plus rencontrée. La prise en charge a été ambulatoire dans 88 cas (85,43%). Le différend a été réglé à la police (46,60%), à la gendarmerie (17,47%), à la justice  (6,80%) et à l’amiable (29,12%).
Conclusion : Les traumatismes cranio-faciaux par coups et blessures volontaires sont une réalité dans notre contexte et imposent une étude d’évaluation des taux d’incapacités et de préjudices réellement appliqués dans les certificats médicaux dans notre pratique.

Mots-clés : traumatisme cranio-facial ; coups et blessures volontaires ; agression.

English title: Cranio-facial trauma by intentional assault and battery at Sylvanus Olympio University Hospital in Lome

Objective: to determine the motives and means of aggression, the craniofacial lesions caused and the place of settlement of the dispute of injuries by intentional assault and battery.

Methodology: prospective study performed in the ENT and cervico-maxillofacial surgery department of Sylvanus Olympio University Hospital in patients admitted for intentional assault and battery, from January 1st to December 31st, 2017.

Results: trauma caused intentional assault and battery accounted for 16.19% of all craniofacial injuries, ie 103 patients. The average age was 27 years old with extremes of 13 and 64 years old. The sex ratio was 1.64. In 67.96% of the cases, the assaulted did not know his aggressor. Thirty-two patients (31.07%) were assaulted for insult and twenty-six patients (25.24%) during motocycle theft. The slap  (30.10%) the club (23.30%) and the punch (23.30%) were the most used means of aggression. The club was the most used means for motorcycle theft. Tympanic perforation (17 cases), cheek bruise (17 cases) were the most frequent lesions. Fracture of the bones of the nose (7/22) was the most common fracture. The management was outpatient in 88 cases (85.43%). The dispute was settled by the police (46.60%), the gendarmerie (17.47%), the court (6.80%) and amicably (29.12%).

Conclusion: Craniofacial trauma by voluntary injury is a reality in our context and requires a study to assess the rates of disability and harm actually applied in medicalcertificates in our practice.

Keywords: craniofacial trauma; intentional assault and battery; aggression.