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Pratiques phytosanitaires en production et conservation post-recolte du niebe dans le canton d’Akpare (Region des plateaux) au Togo


Y. Andele
M. Kanda
A. Sanon
H.M. Badjana
H. Pereki
W. Atakpama
S. Akpavi
M. Dourma
K. Wala
K. Batawila
K. Akpagana

Abstract

L’utilisation des produits phytopharmaceutiques par les paysans peut être accompagnée de risques sur leur santé et sur  l’environnement. C’est dans cette optique que cette étude a été menée sur l’utilisation de ces produits chez les paysans. Elle a pour objectif de contribuer à une meilleure connaissance des pratiques phytosanitaires sur le niébé en culture et en stockage ainsi que leurs risques sur le plan sanitaire et environnemental dans le canton d’Akparé (Préfecture de l’Ogou au Togo). Elle est fondée sur la méthode
des enquêtes auprès de 50 producteurs et 20 commerçants de niébé, 20 revendeurs de pesticides choisies au hasard. Les résultats révèlent que 14 préparations herbicides sont souvent utilisées par les producteurs dont Glyphader (17,07%) et Tackle (15,85%) sont les plus utilisés. Le glyphosate est la matière active la plus fréquente dans les herbicides cités (65 %). Au total 5 préparations insecticides dont λ–super (41,53 %) et Sunpiryfos (20 %) sont les plus utilisées. λ-cyalotrine (53,03%) et Chlorpyrifos (19,69%) restent les matières actives les plus présentes dans les insecticides utilisés. La majorité des pesticides (70%) proviennent du Ghana. Les mesures de  protection sont quasiment absents chez les producteurs 60% ne portent pas de protection. Les producteurs affirment qu’ils ressentent plusieurs malaises après l’utilisation des pesticides, les brulures du corps et du visage et les maux de tête sont les plus cités dans respectivement 34% et 28% des cas. Les emballages sont dans 56% des cas jetés dans la nature. La grande partie des producteurs soit 62% font un détournement des pesticides de coton sur les cultures de niébé. Les matières actives telles que l’atrazine, le friponil et le paraquat bannis par la convention de Rotterdam continuent de circuler sur le marché et ont été retrouvées chez quatre (4) revendeurs pour l’atrazine et trois (3) revendeurs respectivement pour le fipronil et le paraquat. Le faible niveau d’instruction et l’absence de formation des enquêtés font que ceux-ci minimisent les risques liés à leurs pratiques phytosanitaires. Cette étude mérite d’être  approfondie afin de mesurer les risques environnementaux sur l’eau et le sol suite à cette utilisation massive de pesticides dans le canton.


Mots clés : Togo, Akparé, traitements phytosanitaires, niébé, conséquences.


 


English title: Phytosanitary practices in production and post-harvest conservation of cowpea in Akpare District (Region des plataeaux) in Togo


Farmers’ use of chemicals for plant protection products may be source of risks for health and environment. This study aims to  contribute to a better knowledge of the phytosanitary practices on cowpea under culture and storage and their consequences in
the Akparé district (Togo). The study is based on surveys of randomly selected individuals concerning 50 cowpea producers, 20 pesticide dealers and 20 cowpea traders. Glyphosate and λ-cyalotrin are the most widely used active ingredients. Fifty (70) % of the pesticides come from Ghana; 60% of producers do not protect themselves; 56% of packaging is discarded in nature; 62% of producers divert cotton pesticides for cowpea crops. Active ingredients as atrazine, friponil and paraquat banned by the Rotterdam Convention continue to circulate on the markets and to be used by producers. Users minimize risks associated with bad phytosanitary practices  because of low level education and lack of training. This study deserves further ones in order to measure the environmental risks on water and soil due to the misuse of pesticides in the district.


Keywords: Togo, Akparé, phytosanitary treatments, pesticides, cowpea, consequences.


Journal Identifiers


eISSN: 2413-354X
print ISSN: 1727-8651