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Raisons d’échec du traitement antiépileptique aux CHU au Togo


Komla Nyinèvi Anayo
Kokou Mensah Guinhouya
Kossivi Apetse
Léhleng Agba
Komi Assogba
Mofou Belo
A. Koffi A. Balogou

Abstract

Introduction : L’épilepsie constitue un problème majeur de santé publique. Si plusieurs études ont abordé les aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques, peu de données existent sur les raisons d’échec du traitement antiépileptique.
Objectif : Evaluer les raisons d’échec du traitement antiépileptique chez les patients de novo diagnostiqués et suivis aux CHU du Togo.
Méthodologie : Il s’est agi d’une étude descriptive et analytique allant du 1er janvier 2014 au 31 mars 2017 portant sur des patients épileptiques consentants reçu en consultation neurologique externe dans les CHU du Togo indépendamment de leurs causes. Le diagnostic clinique de crises d’épilepsie était retenu lorsqu'un patient ou son entourage avait rapporté la survenue d’au moins deux crises non provoquées (ou réflexes) espacées de plus de 24 heures selon la ligue internationale contre l’épilepsie. L’interrogatoire a été fait en langue locale et en langue française par des neurologues. L'échec thérapeutique était défini par la persistance des crises après quatre semaines de traitement bien observé.
Résultats : Entre le 1er janvier et le 31 mas 2014, nous avons reçu en consultation neurologique externe 3 410 patients dont 1 920 au CHU Campus, 1 010 au CHU SO et 480 au CHU Kara. Nous avons enregistré 310 patients épileptiques soit une fréquence de 09,1%. On a noté une prédominance masculine avec une sex-ratio (H/F) de 1,08. Malgré le fait que 70% (217) des patients affirmaient prendre régulièrement leur traitement, 130 (42%) étaient en échec thérapeutique. En outre, plusieurs patients en échec thérapeutique cumulaient entre autres choses deux ou trois raisons d’échec. Trente (30) patients étaient perdus de vue ; quatre-vingt (80) patients qui prenaient irrégulièrement leur traitement signalaient la persistance de la consommation d’alcool et des représentations mystiques de la maladie.
Conclusion : La persistance de l’intoxication alcoolique et les effets secondaires avec la prise de poids au premier rang dans un contexte de précarité représentaient les principales raisons d’échec du traitement antiépileptique.


Introduction: Epilepsy is a major public health problem. If several studies have addressed the epidemiological, diagnostic and therapeutic aspects, few data exist on the reasons of failure of anti-epileptic treatment.
Objective: To evaluate the reasons for failure of anti-epileptic treatment in de novo patients diagnosed and followed at the University Hospital of Togo.
Methodology: This was a descriptive and analytical study from January 1, 2014 to March 31, 2017 on consenting epileptic patients received in neurological out-patient clinics in the University Hospital of Togo regardless of their etiologies. The diagnosis of epilepsy was retained when a patient or his surrounding had reported at least two unprovoked epileptic seizures 24 hours apart according to the International League Against Epilepsy. The interview was done in local language and in French by neurologists. Therapeutic failure was defined by the persistence of seizures after four weeks of well-taken treatment.
Results: Between January 1 and March 31, 2014, we received 3,410 out-patients in neurological consultation, including 1,920 at CHU Campus, 1,010 at CHU SO and 480 at CHU Kara. We recorded 310 epileptic patients, it means a frequency of 09.1%. We noted a male predominance with a sex ratio (M/F) of 1.08. Despite the fact that 70% (217) of the patients claimed to take their treatment regularly, 130 (42%) were in therapeutic failure. In addition, several of the patients who were failing treatment had two or three reasons for failure. Thirty (30) patients were lost to follow-up; eighty (80) patients who took their treatment irregularly reported persistent alcohol consumption and mystical representations of the disease.
Conclusion: The persistence of alcohol intoxication and the side effects with weight gain in the first place in a context of precariousness represented the main reasons for failure of the antiepileptic treatment.


Journal Identifiers


eISSN: 2413-354X
print ISSN: 1727-8651